POÈMES

Brûle, brûle,

Si toutefois il reste à brûler.

Consume, consume

Mon être tout entier.

 

Mon âme s’embrase par le feu originel.

Je m’agenouille, me prosterne devant ton supplice.

Tu peux m’emporter, j’accepte mon sacrifice

Au nom de l’amour, à ton immortalité,

Je suis prêt à offrir ma vie

Pour toi, pour elle,

Pour l’éternité.

 

Plus aucune peur, aucune crainte,

Je suis à toi, à tout jamais.

Comment survivre dans ce monde

Quand de l’intérieur,

La combustion de l’âme

Dévore toute identité ?

 

Je brûle, je brûle

De mille feux,

Comme mille étoiles.

L’alchimie ultime s’opère,

Je dépose toutes mes armes

Au pied de ton trône,

Sur l’autel de ta création.

Je me prosterne et prie.

 

Fais de moi ta lumière,

Écartèle mes sens,

Détruis mon ego,

Et laisse-moi à l’infini me consumer.

Fais-moi briller au-delà des limites,

Au-delà de moi-même.

 

Ô toi, mon essence,

Ô toi qui fais se mouvoir

Chaque atome dans l’univers,

Ô toi, sans qui la lumière

Ne pourrait exister,

Sors-moi de l’obscurité,

Des abîmes infernaux ici-bas,

Car je t’aime comme tu m’aimes,

D’un amour éternel.

 

Fais de mon eau

Un nuage dans le ciel,

Caresse-le par ton vent,

D’une caresse paternelle.

 

Fais de mon cœur

Ton brasier universel,

Qu’il éclaire le cosmos

De son soleil immortel.

 

Que mon amour soit

Dans ton horizon,

Ce que la grâce

Est par ton pardon.

Moundir, le 01-02-15 - Avion Casa-Tunis

Guidé depuis la séparation d’avec mon bien-aimé,

Je suis né, puis mort d’innombrables fois sans te retrouver.

En quête perpétuelle de l’amour originel,

Je navigue à travers les dimensions, espaces et univers,

À la recherche de l’absolue manifestation de ta divine grâce.

 

Tu m’as voulu afin que je découvre le fond de tes entrailles magiques.

Pourtant, la blessure marquée au fer chaud sur mon cœur brûle ;

Elle brûle, se consume de la nostalgie de t’avoir un jour quitté.

 

Autour de moi, une infinité de manifestations de ta présence divine danse,

Tournoie et chemine vers le centre de ton Cœur cosmique.

À chacune son rythme, son temps, dans une symphonie stellaire,

Décrivant la magie de ton omniprésence en action.

 

Comme tu observes et expérimentes le monde à travers mes yeux,

Je te vois le faire dans les yeux de tes autres créatures.

Cela est le plus majestueux signe de ta présence.

 

Comment imaginer la complexité de la matrice que tu as mise en œuvre,

Dans l’unique but de te découvrir, te connaître et te reconnaître ?

Alchimie ultime, au-delà du Cosmos et du temps, ta volonté s’est exprimée.

Elle a transpercé l’existence même et s’est manifestée à travers ta création.

 

Nous sommes ta création, tes amoureux, tes chevaliers et serviteurs.

Combien de vies, de dimensions, de voiles me séparent encore de toi ?

Je me sens si proche et, paradoxalement, si loin de toi.

Ma pensée s’évapore et s’élève pour rejoindre ta suprême vibration.

 

Guidé depuis les débuts du temps,

Je suis les signes parsemés sur ma route.

Je joue au jeu prodigieux qu’il m’est donné de jouer.

Je dessine les desseins subtils de ta volonté,

Semblable à une œuvre d’art, dont mes vies sont les couleurs,

Et ta miséricorde, le dessinateur.

 

Rien de plus que l’objet de ta propre expérience,

Je m’incline et me prosterne devant toi, mon bien-aimé.

 

Guidé, je le suis, et nous le sommes tous.

Comment pourrait-il en être autrement ?

Dans la quête du Sens par la Conscience.

Zniber Moundir-Avion Rabat-Paris le 11/02/17 à 18H04

L’horizon comme seul témoin,

Face à l’immensité.

Perdant le fil de mon quotidien,

Devant tant de clarté.

Sur chacune de tes dunes,

Autant de grains de sable,

Que d’étoiles dans le cosmos,

Autant de possibilités,

Que dans l’infini de l’univers.

 

Désert, se déserter soi-même,

Désert, pour rencontrer son Soi ;

Désert, pour renaître à soi-même,

Désert, découverte du silence créateur.

 

Vide originel de l’insondable,

Dans ta vacuité, l’être se noie ;

Dans ton silence, les noces de l’âme

Fêtent les retrouvailles,

Célébrant la vie,

Nostalgie d’un temps insaisissable.

Moundir – Désert de Chegaga – 27/12/21

Halte ! Le temps s’est arrêté,

Pour qu’une âme égarée

Puisse suivre de ses pas

Le désiré ici-bas.

 

Halte ! Les jours paralysés

Se sont dilatés en fumée,

Ils bercent les illuminés

Et chagrinent les aliénés.

 

Suspension ! Des émotions,

Constat des états intérieurs,

Les filtres s’estompent,

Laissant place au connaissant.

 

L’objet connu s’observe,

À travers le connaisseur.

Et par la connaissance,

Ce mécanisme matriciel

Permet à la matière

De temporairement exister.

N’est-ce pas là, le fruit du Divin en action ?

 

Arrêt ! Faire

Ou laisser faire.

Dans les deux cas,

Les choses se font.

Avec ou sans volonté propre,

La vie continue,

Ne demandant aucun avis,

Ne laissant aucun sursis.

 

Halte ! Le temps s’est arrêté,

La mort est arrivée,

L’esprit s’est délivré

D’un corps enchevêtré

Dans un brouillard doré.

 

Serait-ce là ma réalité ?

Une où le temps resterait figé…

Moundir- 20/05/18- Benslimane

J’ai pleuré,

Mes larmes salées

Ont rempli l’océan de mes songes.

 

J’ai pleuré

Ce qui, au plus profond,

Était tapi.

 

Larmoyer par amour et intensité,

Malgré la souffrance ressentie,

J’ai clarifié toutes ambiguïtés,

J’ai poussé à l’extrême mon empathie.

 

Le cosmos pris à témoin,

D’une fusion entre deux étoiles,

Dans le plus grand des soins,

Tu as délicatement levé ton voile.

 

Cette subtile magie,

À l’origine de l’ultime ambroisie,

Alliance mystique sans âges,

Arcane la plus secrète des mages.

 

Comment supporter ta puissance,

Quand tu déchires d’un trait tous les sens,

Pour ne laisser qu’une âme vagabonde,

Errer sinueusement dans ta ronde ?

 

J’ai perdu tout repère,

Au milieu de ton désert,

Mon être s’est décomposé

En de petits grains de sable ;

Le vent les a fait danser

Dans une cadence inoubliable.

 

Mon amour s’est étendu,

Aux limites de ton cœur,

Il a coulé dans tes veines,

Et t’a imprégné de son odeur.

Moundir, le 19/01/15.